La plus controversée. Elle est fabriquée « à l’ancienne » : on stocke les olives à pleine maturité quelques jours dans des caisses où elles fermentent légèrement perdant ainsi leur ardence initiale. Bien maîtrisé (sinon on dérive vers le rance), le processus donne une huile au goût assez proche de l’olive noire, avec des arômes puissants : cacao, champignon, truffe, sous bois ou artichaut cuit. Très spécifiques aussi : son nez dit « chômé » (fermenté), son côté gras et lourd, qui tapisse le palais. Il y a des fans qui la comparent à un excellent vin doux.
Quelques moulins de la vallée des Baux de Provence ou du pays d’Aix équipés de presses à scourtins, perpétuent la tradition. De jeunes oléiculteurs reprennent aussi le flambeau.
Tout ce qui est confit, compoté, concentré en saveurs. Un filet, juste avant de servir, sur les champignons, la ratatouille, un chèvre affiné, des gambas à la plancha, des poivrons, une purée de pomme de terre. En dessert ? Dans les compotes de coings ou de poires, sur les pommes cuites.?